About
Trisha McCrae. Born in Dublin, Ireland. Lives and works in Charente, France.
"We can not know and we can not be known” Samuel Beckett. I offer an artistic approach that is raw, provocative and resonant. I create video environments that are contemplative and allow the viewer to engage corporally as they walk around sculptures and through reflected video light. The spaces hold fear, shame and secrecy. My themes are inspired by old stories and centre around archetypes such as heros, bullies, martyrs and innocents. The sculptured half-human, half-animal forms declare their bodies as symptoms of a wider societal crisis, as forces of deconstruction and metamorphosis. I use feathers, skins and velvets to cover old objects and mannequin parts. These embodied archetypes are part know by everyone. There is a strange familiarity to their grotesque enigmatic presence. They talk to themselves, to each other and to the viewer and speak of the endless contested dialogues between conflicting individuals. With blood vessels and internal organs exposed they reveal the anxiety and torment of humanity. The films ‘mapped’ onto their bodies are their words and illuminate their story. The image and sounds give voice and mood so that the whole environment can speak. The films explore the surface of the sculptures and reveal both the material skin of the fabric and Proteus * skin of the films. I choose to exhibit these works in dark safe womb like spaces. I research texts that explicate and help materialise emotions. For example the tale of Mamnon, the ancient Egyptian colossus stone that spoke, was the starting point for my video environment Les Pierres Parlantes. The Roman tale of Lucretia by Livy was inspiration for my triptych film of the same name. The myth of the weeping woman was the starting point for my video environment Llorona. Art communicates, and the different forms of this communication lead to interpretative contradictions. Martin Jay * encourages us to wean ourselves off the fictitious idea of what we see is "true" and recognise the fact that there are many scopic regimes. Everyone’s path of understanding and way of seeing is different and is shaped by social, psychological and biological filters. I hope that my work encourages a pluralistic, ambiguous and discursive engagement. I am driven to make visible these poetic, yet uncomfortable states through an atmosphere that attracts, repels and resonates.
Trisha McCrae. Née à Dublin, Irlande. Vit et travaille en Charente, France. "Nous ne pouvons pas savoir et nous ne pouvons pas être connus" Samuel Beckett. J'offre une approche artistique brute, provocante et résonnante. Je crée des environnements vidéo qui sont contemplatifs et permettent au spectateur de s'engager corporellement en marchant autour des sculptures et à travers la lumière vidéo réfléchie sure eux. Les espaces évoquent la peur, la honte et le secret. Mes thèmes sont inspirés par de vieilles histoires et centrés autour d'archétypes tels que des héros, des tyrans, des martyrs et des innocents. Les formes mi-humaines et mi-animales que je sculpte sont le reflet des symptômes d’une société en crise qui, sens cesse, se reconstruit et se métamorphose. J'utilise des plumes, des peaux et des velours pour recouvrir de vieux objets et des mannequins. Ces archétypes incarnés sont en partie connus de tous. Il y a une étrange familiarité dans leur présence énigmatique et grotesque. Ils parlent à eux-mêmes, entre eux et au spectateur et se lancent dans d’interminables dialogues entre individus en conflit. Leurs vaisseaux sanguins et les organes exposés révèlent l'anxiété et le tourment de l'humanité. Les films «mapped*» sur leurs corps sont les mots qui éclairent leur histoire, l’image et les sons sont la voix qui fait parler leur environnement. Les films explorent la surface des sculptures et révèlent la double peau, celle du tissu et celle de Protée, dieu marin de métamorphose. J'ai choisi d'exposer mes œuvres dans des espaces sombres et protecteurs comme la matrice. Je recherche des textes qui expliquent et aident à matérialiser les émotions. Par exemple, la légende de Memnon, colonne de l'ancienne Egypte que l’on venait voir de loin parce qu[elle murmurait de sons musicaux. Ca a été le point de départ de mon environnement vidéo ‘Les Pierres Parlantes’. La légende romaine de Lucrèce par Tite-Live a inspiré mon film triptyque. Le mythe de la femme en pleurs a été le point de départ de mon environnement vidéo Llorona. L'art communique et les différentes formes de cette communication conduisent à des contradictions interprétatives. Martin Jay * nous encourage à nous détourner de l'idée trompeuse que ce que nous voyons est la réalité et à reconnaître le fait qu'il existe de nombreux régimes scopiques, c’est-a-dire d’autres façons de voir. Le cheminement dans la compréhension et la vision de chacun sont différent et façonnés par des filtres sociaux, psychologiques et biologiques. J'espère que mon travail encourage un engagement pluraliste et discursif. Je suis amené à rendre visibles ces états poétiques, mais inconfortables, à travers une atmosphère qui attire, repousse et résonne. *Martin Jay, Scopic Régimes de la modernité. Dia Art Foundation, Vision et Visualité. Ed Hal Foster. *Protée, dieu de la mer, fils d'Océan et de Téthys, se distingue par sa capacité à prendre différentes formes et à prophétiser. *Mapping, est une technologie de projection utilisée pour transformer des objets, souvent de forme irrégulière, en une surface d'affichage pour la projection vidéo. |